« Remember, remember the fifth of November... »

Publié le par Thanos

Synopsis :

V for Vendetta se passe dans l'Angleterre fasciste de l'après-guerre nucléaire, où apparaît un justicier implacable signant ses actes de la lettre V. Obsédé par le souvenir d'une culture désormais interdite et disparue, cruel et terriblement intelligent, V (Hugo Weaving) s'attaque aux plus forts symboles de la dictature, animé par un immense désir de vengeance et une indicible haine. La police du Commandeur est sommée de mettre fin à ses agissements au plus vite...
De son côté, Evey Hammond (Natalie Portman *bave*) ne veut rien oublier de l'homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Rien oublier de ses parents, assassinés des années plus tôt au nom de la raison d'Etat. Rien oublier de son petit frère, victime d'expériences barbares. Il fut un temps, pas si éloigné, ou Evey ne voulait se souvenir de rien et n'aspirait qu'à l'anonymat. Mais une nuit, après le couvre-feu, alors que deux gardiens de l'ordre s'apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey Hammond, comme dans un rêve, vit surgir son libérateur. Son apprentissage commencera quelques semaines plus tard sous la tutelle de V. Evey ne connaîtrait jamais son nom, son passé, ne verrait jamais son visage atrocement brûlé et défiguré, mais elle deviendrait à la fois son unique disciple, sa seule amie et le seul amour d'une vie sans amour...

Beauté et sérénité d'une vengeance implacable... Liberté, égalité, terrorisme...


Au premier abord, V for Vendetta peut causer un brin d'inquiétude... Thriller futuriste écrit et produit par les Frères Wachowski, alias les géniteurs de la trilogie Matrix, le film pourrait être réservé à un public d'initiés, fans de science fiction. Or, dès les premières minutes, il est évident que le long-métrage s'adresse à une plus large audience tout en proposant une vision sombre mais pertinente de l'avenir de notre société.


Même si certains apprécieront V for Vendetta au premier degré, d'autres y verront moult références à l'actualité, à l'histoire et à la littérature. Le monopole économique et médiatique du Chancelier Chutler rappelle inexorablement les magouilles de Silvio Berlusconi. Les assemblées et discours de ce même chancelier semblent tout droit sortis des archives du régime nazi. Quant à la passion entre Evey et V, elle ressemble fort à celle qui existe entre la ballerine et le fantôme de l'opéra.


Bien qu'usant de violence avec modération, V for Vendetta est dérangeant dans la mesure où le film trouve des réponses légitimes à l'extrémisme, au terrorisme et à la soif de vengeance. Le fanatisme est au pouvoir et la révolte vrombit parmi le peuple de Londres. V n'est qu'un catalyseur pour le soulèvement. Adepte de Machiavel, il est prêt à tout pour que son message soit entendu, quitte à faire sauter les édifices symboliques du pouvoir. Il reste toutefois humain grâce à son idylle avec Evey. Avec ce personnage mi-héros, mi-antihéros, les
Frères Wachowski justifient certains actes terroristes ; et prennent donc un parti intéressant mais risqué. Les "W" s'interrogent alors sur la notion de terrorisme et de résistance, écrivent une longue scène de torture qui évoque l'enfer de Guantanamo et incluent même dans le film des images des attentats du métro de Londres.


Le crédibilité du scénario, finalement assez classique, tient aussi bien aux décors d'Owen Paterson, à la musique de Dario Marinelli qu'au jeu des comédiens. Stephen Rea (Michael Collins, The Crying Game) et John Hurt (Midnight Express, Harry Potter, Dogville) n'ont plus grand chose à prouver. La Evey créée par Natalie Portman (Leon, Closer) oscille entre détermination, fébrilité et fragilité. Mais il faut surtout se pencher sur celui qui a eu la lourde tâche d'interpréter V. Malgré un masque impassible qui ne laisse rien voir de son visage et un costume du même acabit, Hugo Weaving (Priscilla, Folle du désert, Matrix, Le Seigneur des anneaux) réussit à faire transparaître de nombreuses émotions. Chapeau bas !!! Quant au directeur de la photographie Adrian Biddle et le monteur Martin Walsh, ils ont rendu le tout digeste. Les deux heures et dix minutes que durent le film passent sans encombre.


Pour sa première réalisation, James McTeigue s'est attelé à un projet ambitieux avec cette adaptation du roman graphique d'Alan Moore et de David Lloyd. Les multiples niveaux de lecture du long-métrage lui assurent un respect que d'autres blockbusters n'obtiendront jamais. Avec une distribution sans faille, une mise en scène rythmée et une symbolique subtile, V for Vendetta va faire des ravages sur le box-office... Les créateurs de Matrix adaptent une BD culte et délaissent l'action pure et dure pour la réflexion : leur film est un tag anti-faciste, un véritable cocktail molotov lancé à la tête de toutes les dictatures, contre les usurpateurs et les voleurs de liberté. Un film révolutionnaire !

" Vi veri veniversum vivus veci " ... " par le pouvoir de la vérité et alors que je vis j'ai conquis l'univers "

J'ai été le voir hier soir et j'ai complètement craquer pour ce chef-d'oeuvre *bave*

Pour moi c'est ZE coup de coeur, ZE meilleur film que j'ai vu au ciné pour le moment cette année en attendant, avec une très grande impatience, la sortie de Silent Hill dans les salles obscures la semaine prochaine ^^

Publié dans Cinéma

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A
je devais aller le voir ce we, mais vue la créve que je tiens, ça attendra .<br /> Pis de toute façon moi je suis obsédée par Silent Hill ^^<br /> trés bel article, bravo Thanos .
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